15 avril... jour J

Voilà, le jour J est arrivé. Je ne suis ni impatiente, ni mortifié... je ne sais juste plus trop quoi penser. J'essaye de ne pas trop réfléchir car je ne suis pas sûre de ne pas craquer sinon. Je suis quand même très, très tendue...

Finalement, après un bon petit moment à attendre à une table de café avec mes parents, c'est l'heure d'aller passer en zone sous douane !... je dis au-revoir à mes parents et c'est là que je craque. Maman pleure, je pleure... mon père ne dit pas grand chose mais l'émotion est là. Le seul à rester implacide c'est Duncan !

Le passage du portique des douanes est comique car il faut que je prenne duncan avec moi... j'ai vraiment de la chance d'avoir un chat méga cool car tout se passe bien mais qu'est-ce que c'est chiant ces contôles !

J'ai à peine le temps de me prendre un sandwich que nous embarquons...
Dans l'avion je cale mon sac à dos dans le casier au-dessus, mais une des valises dedans est tellement lourde que cela condamne l'ouverture du casier pour le restant du voyage... tant pis je m'occuperai en regardant les films sur les ecrans individuels : CHICAGO (en anglais non sous-titré), La princesse et la grenouille (très sympa) et The Mentalist (en anglais non sous-titré aussi mais là j'ai presque rien compris).

Duncan ne dit strictement rien durant tout le voyage (même durant les qq perturbations) et mes voisins découvrent qu'ils ont voyagé avec un chat qu'en sortant de l'avion... trop cool !

L'arrivée et l'escale à Montréal est un peu plus compliquée que prévue : nous avons du retard (mais nous ne savions pas à ce moment que tous les avions partant d'europe avait été annulé pour cause d'irruption volcanique).

1) Les réjouissances commencent par l'immigration : un charter de lycéens francais est arrivé avant moi et l'attente promets d'être très longue avant d'atteindre le comptoir. Quand j'atteins enfin le-dit comptoir, l'agent de l'immigration (qui doit sourire que quand il se brûle) se plante sur mon visa et me mets en stagiaire. Je lui réexplique mon statut, il refait mon papier en tirant encore plus la tronche...

2) Je recupère mes bagages sur les tapis (2x 18kg) et pars avec mon petit chariot pour les douanes afin de faire contrôler Duncan.

3) Le gentil douanier ne jette qu'un vague coup d'oeil dans la caisse de Duncan, ne me demande même pas de le sortir, il regarde juste le passeport du chat et me dit " cela fera 33$"... le bon côté c'est qu'il n'a pas fouillé le reste de mes bagages. Par contre mauvaise surprise en lui montrant mon visa : l'agent de l'immigration s'est encore planté et m'a mis la date du 29 janvier comme date butoir pour quitter le Canada. Je n'ai pas le temps de repasser au bureau de l'immigration, le douanier m'explique que je peux appeler le numéro au dos de mon visa et que l'on dira quoi faire à ce moment.

4) Je redepose mes bagages sur les tapis roulant pour qu'ils embarquent sur mon vol pour Moncton.

5) Repassage des portiques de sécurités et là tout se mets à sonner... "mademoiselle, merci de tenir votre chat face à moi et loin de vous pour que je le passe à la palette"... mon chat est cool mais après déjà près de 12h enfermé dans une caisse, le fait de le tenir à bout de bras en l'air ne l'amuse pas trop. " c'est ok pour le chat vous pouvez le remettre dans sa caisse mais vous merci de monter dans la machine". Vous avez vu les nouvelles machines d'observation des passagers... et bah j'y ai eu le droit !... tout ça pour qu'il trouve suspens mon paquet de mouchoir en papier qui me faisait une bosse dans ma poche arrière de jean !

6) une fois tout ça passé j'ai juste le temps d'arriver à ma porte d'embarquement et de monter dans un petit coucou de 2x 2 places... et biensûr le mr qui était a coté de moi était plutôt du format XXXL et dépassait de son siège... j'ai donc passé le vol penché dans l'allée.

7) 20H... ouf j'arrive et récupère mes bagages. Ma loueuse (qui habite en dessous de mon appart) et maman d'une amie acadienne vient me chercher dans son van (ce qui n'est pas de trop avec mes bagages).

Je suis nase mais finalement bien arrivée. C'est seulement là que le mari de ma loueuse m'apprends que mon vol a sans doute été un des derniers à décoller de CDG. J'ai eu de la chance.
Je reste un peu a discuter en mangeant des roties (toast beurré) avec ma loueuse avant d'aller me coucher sur mon matelas pneumatique. En effet l'appartement est entièrement vide dans j'arrive. Mais Florence (ma gentille loueuse) m'a préparé un lit de fortune.

La journée a été très longue et je suis contente qu'elle se termine. Demain est une nouvelle journée dans ma nouvelle vie acadienne !

1 commentaire:

  1. Hello,

    à ta place, à un moment, je me serai quand même demandé si je n'avais pas oublié mon chat en france, à force de pas l'entendre...

    RépondreSupprimer